Récemment, on m’a offert la recette secrète du bonheur. Pour cela, il m’a fallu être prête à la recevoir. « Prête » dans le sens « suffisamment ouverte d’esprit ». « Aware » comme dirait JCV 😜
Il y a encore quelques années, je n’aurai pas pu l’apprécier à sa juste valeur. Tout simplement parce que je ne me posais pas autant de questions sur la vie et son sens. J’avançais dans ma vie professionnelle et personnelle en mode « perfectionniste » sans remettre en question mes choix, sans véritablement chercher à comprendre les tenants et les aboutissants. Les années défilaient et j’avançais comme une « machine ». Ce mode de fonctionnement était valorisé dans mes différents postes, il s’agissait d’être très efficace, de faire de nombreux rdv clients, de produire beaucoup dans le but de dégager un maximum de marge. Bien sûr que le profit des entreprises est un objectif vital, il permet de maintenir l’emploi, d’innover, de soutenir la recherche… mais un bémol, attention à la façon dont on s’engage dans l’entreprise. Il s’agit d’une co-responsabilité, celle de l’entreprise mais aussi celle du salarié.
En fonctionnant ainsi, j’obtenais les résultats que l’entreprise attendait de moi. Je réalisais mes objectifs et je les dépassais. Je touchais mes primes contractuelles et plus encore, je déplafonnais. Je pensais qu’en réussissant, je serais heureuse. Je pensais qu’en touchant toujours plus de primes, je serais heureuse. J’avais juste plus de sacs et de paires de chaussures ! On m’encourageait à poursuivre dans mon fonctionnement. Plus, plus, plus et toujours plus. À l’époque, il me manquait une connaissance essentielle. Une philosophie de vie qui m’a été enseignée en Psychologie Positive : Le bonheur entraine la réussite et non l’inverse.
Plus je donnais, plus je m’engageais, plus je réussissais et plus j’étais malheureuse en poste. Il a fallu que je devienne maman, que je prenne du temps pour moi, que je m’éloigne du monde de l’entreprise pour porter un nouveau regard sur ma pratique professionnelle, mon parcours et mon niveau d’engagement. En prenant de la hauteur, j’ai compris que j’allais apprendre de toutes mes expériences, elle allaient enrichir ma deuxième vie professionnelle. Je suis devenue coach professionnelle, j’ai monté mon cabinet et j’ai dû ajuster certaines de mes définitions : la réussite, le bonheur et l’engagement avec comme premier prisme, le sens.
Depuis quelques années, au clair et alignée, je peux apprécier à sa juste valeur la recette secrète du bonheur que Florence Servan Schreiber, Audrey Akoun et Isabelle Pailleau livrent au Théâtre de l’Oeuvre lors de leur Masterclass sur le bonheur :
- Boire beaucoup d’eau : pas simple quand on est accro au coca light ! Le corps est composé de 60 % à 70 % d’eau, selon la morphologie. Après l’oxygène, l’eau est l’élément le plus important pour la vie. Cette eau est indispensable à l’ensemble des processus vitaux.
- Uriner : quelle surprise de retrouver cet ingrédient dans la recette du bonheur et pourtant ! Ce sont les reins qui filtrent le sang et qui assurent l’élaboration de l’urine. Grâce à l’appareil urinaire, une partie des déchets du corps sont éliminés. L’eau évacuée dans l’urine permet également de réguler la pression sanguine.
- Manger des sardines : elles sont riches en acides gras particulièrement bénéfiques. En effet, des études ont prouvé leurs effets protecteurs sur le coeur et le cerveau. Nécessaires à la constitution de nos cellules cérébrales, ils permettent une plus grande fluidité des échanges entre nos neurones et parviendraient ainsi à réguler notre équilibre émotionnel. Exit les sautes d’humeur !
- Aider autrui : la bonté stimule la sérotonine, une hormone du plaisir que l’on sécrète naturellement lorsque l’on fait du sport, par exemple. Et que l’on trouve aussi dans les antidépresseurs ! Le psychiatre Christophe André prescrit de l’altruisme « Rendre service aux autres nous rend plus heureux, et être plus heureux nous pousse à rendre service aux autres. De même pour ceux à qui nous avons rendu service : cela les rend un peu plus heureux (ou un peu moins malheureux), et les prépare donc à se tourner un peu plus facilement vers d’autres autres. » Autrement dit, la solidarité est un virus contagieux et hautement bénéfique. Propagez l’épidémie !
- Faire preuve de bienveillance : envisager l’autre avec une cap de super-héros, le regarder en tenant compte de tout son potentiel, dans sa meilleure version de lui même. La qualité des relations garantit bonheur, santé et mémoire, d’après la plus longue enquête menée sur le bonheur par des scientifiques de l’Université d’Harvard pendant 75 ans.
- Ne pas courir après l’argent : si vous vous posez encore la question et bien non, ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur. Dans cette étude sur le bonheur menée à Harvard, nous apprenons également que, ni la richesse, ni la célébrité ne suffisent à rendre heureux.
- Rire : je vous ai déjà écrit un article sur les bienfaits du rire, et j’en rajoute une couche ici. Le rire détend l’esprit, mais aussi le corps. En riant, vous sollicitez plus de 400 muscles : les fameux zygomatiques (muscles des pommettes), les muscles faciaux, le diaphragme et les muscles thoraciques. Ainsi, le cou, les bras et le bas-ventre se détendent en profondeur. Plus l’onde du rire se propage, plus les muscles sont relâchés, de la tête aux pieds. Rire après rire, les endorphines – ces hormones du bonheur se déploient dans votre corps et dissipent les tensions jusqu’à un total lâcher-prise. Dormir : une nouvelle étude coordonnée par la University of Pennsylvania prouve que le manque de sommeil serait directement lié à la mauvaise humeur… Voilà de quoi justifier notre réputation internationale de râleurs ! Les scientifiques ont constaté que les participants qui manquaient de sommeil avaient davantage de difficultés à identifier les expressions faciales heureuses – en revanche, ils n’avaient aucun problème à reconnaître les visages neutres ou tristes. « La dépression est une pathologie qui se caractérise notamment par une difficulté à voir la vie du bon côté : les personnes dépressives ont du mal à penser de manière positive » expliquent les spécialistes, qui ont publié leurs travaux dans la revue Cognitive Therapy and Research. « Le manque de sommeil peut entraîner cet effet et, donc, pourrait potentiellement conduire à la dépression. ».
- Être au contact de la nature : une recherche réalisée à l’Université de Chiba au Japon suggère le développement d’une plus grande sérénité et une diminution du stress chez les personnes en symbiose avec la nature. Les scientifiques ont remarqué que lorsque les candidats étaient en forêt, ils avaient un pouls, une pression artérielle et un taux de cortisol statistiquement plus bas. Le simple fait de respirer l’air frais de la nature aurait donc déjà un impact positif sur le corps. Les médecins japonais vont jusqu’à recommander le « shinrin-yoku » comme médecine douce ou préventive : les bains de forêt. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
- Aimer : l’amour entraîne l’augmentation dans le cerveau du taux de dopamine. Or, cette substance euphorisante nous incite à désirer sans cesse plus de plaisir, plus de passion, et nous rend dépendants. Alors aimez un peu, beaucoup, passionnément, à la folie… mais aimez !
- Le bonheur est contagieux : alors partagez le ! Avec votre famille, vos amis, vos voisins, qui vous voulez, mais partagez. Agrandissez vos tables, faites des diners, des fêtes… 🥳
On a la recette du bonheur, super, mais en fait, c’est quoi le bonheur ?
Je pourrais ici vous donner de nombreuses définitions issues de la littérature, de la philosophie ou de la psychologie. Je pense que nous avons tous en nous notre propre définition du bonheur. Certains éléments sont peut être universels mais d’autres sont résolument personnels, en lien avec notre histoire et notre identité.
Pour vous aider à dessiner les contours de votre propre définition du bonheur, je vous invite à regarder ce qu’en disent les spécialistes du bonheur via des conférences TedX que j’ai sélectionnées pour vous.
Alors, c’est quoi le bonheur pour vous ? 🤗