« L’avenir m’intéresse car je compte y passer les prochaines années de ma vie » Woody Allen.
Notre société est en transition. Le marché du travail est en pleine mutation. Les méthodes de recrutement évoluent. La plasticité du monde du travail est réelle, il existe une « fracture » entre, d’une part les entreprises traditionnelles avec une organisation pyramidale, très structurée, dont le savoir-faire repose sur des compétences techniques. Bien trop souvent encore aveugles face à cette révolution. Et d’autre part, un écosystème agile, responsable, en perpétuelle adaptation face aux grands changements du monde actuel. Les organisations de cet écosystème décident d’accepter cette mutation sociale et professionnelle (plutôt que de résister) en devenant acteurs, en se formant pour acquérir et développer de nouvelles compétences, en se posant les questions qui vont dessiner le monde de demain.
_ Définitions
Qu’est ce qu’une compétence ? Le Larousse définit la compétence comme un « ensemble des dispositions, capacités, aptitudes spécifiques qui permettent à tout sujet parlant une langue de la maîtriser, et qu’il met en œuvre à l’occasion de ses actes de parole effectifs dans des situations concrètes (ce qui constitue la performance). »
Qu’est ce qu’une compétence douce (soft skills) ? Les soft skills sont littéralement les « compétences douces », que les auteurs du livre Réflexe Soft Skills, préfèrent qualifier de « compétences comportementales, transversales et humaines ». Confiance en soi, créativité, intelligence émotionnelle… En somme, ce sont toutes ces qualités personnelles qui transforment un salarié lambda en un collaborateur efficace, agréable et entraînant pour le reste de l’équipe.
_Pourquoi est-il indispensable de développer ses softs skills ?
Nous identifions 8 raisons majeures :
- Pour cultiver votre humanité face à l’intelligence artificielle en constante évolution : la transformation digitale au sein des organisations induit un nouvel écosystème qui exige de nouvelles compétences. Elle bouscule l’activité professionnelle, bouleverse nos façons de faire et de penser, fractionne nos relations, et secoue l’entreprise. Cette transformation au sein de l’entreprise n’est rien sans l’accompagnement des collaborateurs, socle vital de l’organisation. La transformation digitale est un concentré de changements qui produit un concentré de résistances. Elle est une question d’humains et sans eux, pas d’avancée majeure dans la transition numérique de l’entreprise. C’est dans ce type de virage stratégique que vous pouvez apprécier la qualité d’un manager : son aptitude à assurer la conduite du changement. L’art réside dans les soft skills : faire preuve de créativité pour collaborer autrement, susciter la curiosité de son équipe, savoir reconnaître ses propres émotions et celles qui traversent ses collaborateurs (la peur du changement, la colère parfois), faire preuve d’empathie, impliquer son équipe en lui accordant sa confiance, savoir donner de la motivation… Le sentiment de vivre une révolution se renforce (2e édition du Baromètre Digital Workplace, mené avec le concours du département Média-Numérique de l’IFOP). Le développement du savoir technologique et de l’intelligence artificielle est grandissant. Les machines remplacent déjà les hommes pour traiter certaines tâches routinières, découpées et répétées. Regardez ce pont métallique entièrement imprimé en 3D à Amsterdam qui sera placé dans le quartier rouge. Il s’agit d’une expérience destinée à montrer comment des robots de haute technologie sont capables d’apprendre en situation réelle, d’améliorer la conception et le processus d’impression. Ce type d’impression est également utiliser dans la bijouterie de luxe mais aussi dans le secteur automobile. Également dans le secteur de la santé avec l’impression de coeurs en silicone capables de battre.
- Les méthodes de recrutement évoluent : face à l’évolution des technologies et à l’obsolescence des compétences, l’entreprise se doit de repenser ses méthodes de recrutement. Quand on sait que 5 millions d’emplois auront disparu d’ici 2020 et que 85% des emplois de 2030 n’existent pas, l’entreprise a tout intérêt à recruter des profils atypiques, qui par définition sont des personnes qui ne sont jamais prêtes, qui ont su accueillir le changement et se former, qui ont su écouter leur inspiration, suivre leur passion, se reconvertir, aller là où on ne les attendait pas… Aujourd’hui ces profils ne sont ni reconnus ni valorisés par les recruteurs. Or, elles en ont cruellement besoin. Deux mondes s’opposent dans le recrutement, entre ceux qui vont filtrer les CV en fonction du nombre d’années d’études ou encore du niveau au TOEIC (recrutement « robotisé ») et ceux qui vont laisser une place à la singularité, au feeling et à la qualité de la relation sans pour autant rogner sur les besoins de l’entreprise.
- L’apprenance : c’est un néologisme apparu dans la première moitié des années 1990 aux USA. Concept repris en France par Philippe Carré, professeur universitaire français, qui en propose une définition dans son livre éponyme « ensemble stable de dispositions affectives, cognitives et conatives, favorables à l’acte d’apprendre, dans toutes les situations formelles ou informelles, de façon expériencielle ou didactique, autodirigée ou non, intentionnelle ou fortuite ». En d’autres termes, l’apprenance est la volonté de rester en phase avec son écosystème. La pratique de l’apprenance est capitale pour l’entreprise qui évolue dans un environnement en perpétuel changement. Le professionnel se forme seul, les formateurs et coach ne sont que des « facilitateurs ». Pour parvenir à adopter l’état d’esprit que suppose l’apprenance, un bon bagage soft skills est le bienvenu.
- L’ascension sociale : l’acquisition des softs skills est un enjeu primordial pour les professionnels désireux de gérer leur carrière et leur évolution avec harmonie. En effet, plus vous grimpez dans la hiérarchie, moins vous réalisez de tâches opérationnelles et plus vous managez. Or le management repose sur des compétences humaines, des soft skills non enseignées durant un parcours scolaire et académique : l’empathie, la curiosité, l’audace, la gestion du stress notamment.
- La mondialisation : depuis quelques années, la concurrence (EMEA, BRICS) entre les jeunes diplômés existe. Un indien ou un chinois est aussi compétent qu’un confrère européen ou américain, tout en percevant un salaire au ras des pâquerettes. À compétences égales, le choix se portera plus facilement sur les travailleurs étrangers. L’avenir appartiendra donc à ceux qui sont en capacité de développer leur soft skills. Ces compétences douces qui mettront en valeur leurs hard skills. Pour rester compétitif, il sera nécessaire de muter avec son environnement et de se poser la question des compétences à acquérir.
- L’allongement de la vie : L’allongement de la vie professionnelle induit des cycles d’apprentissage continus pour accompagner les changements de travail. Actuellement, trois générations co-existent et collaborent dans l’entreprise. S’agissant du travail, du mode de pensée, d’organisation, de fonctionnement, chaque génération a ses spécificités et ses atouts. L’idée est que chaque personne, quel que soit son âge, comprenne qu’elle a un rôle à jouer. Ce n’est pas un handicap de ne pas faire partie de la génération Y. En revanche, on se doit d’avoir une culture Y : savoir s’adapter à ce monde qui est en mouvement permanent n’est pas une question d’âge, mais une façon d’être.
- L’arrivée de la génération Z sur le marché du travail : cette nouvelle génération pénètre le monde du travail avec la conscience qu’elle exercera, en moyenne, 13 métiers tout au long de sa vie professionnelle. D’ailleurs, à la question « tu feras combien de jobs ?», elle répond souvent « l’infini ». Alors, pragmatique, lucide, elle remet en cause l’école comme tampon indélébile qui marque à vie une expertise, dans un monde régi par l’obsolescence des compétences, où il faudra sans cesse se re-updater. (Étude Boson Project, 2015).
- Pour soi, pour son développement personnel : les softs skills sont un indispensable dans le monde du travail, pour naviguer avec agilité tout au long de sa carrière. Mais elles sont surtout un acquis dans la vie, un patrimoine intérieur pour bien vivre avec soi et les autres, que cela soit dans le monde professionnel ou personnel. À la différence des hard skills, compétences purement techniques, les soft skills sont des compétences transversales, complémentaires aux hard skills, qui aide l’individu à se développer durablement dans son environnement.
Quelles sont les soft skills à développer pour se sentir bien dans son job, et bien tout court ?
Comment développer vos soft skills ?
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