Le coach est un accompagnant, il est primordial de bien le choisir. Mais avant de répondre à cette question essentielle, une autre question est à se poser : « Le coaching : est ce une profession réglementée ? ».
Soyons clair, l’appellation «coach» ne pourra jamais être protégée au niveau mondial ! L’International Coach Federation, première fédération présente dans plus de 100 pays, en a fait son deuil il y a déjà plusieurs années.
Triste constat à l’heure ou trop de professionnels, formateurs et/ou consultants, usurpent le terme de « coach » pour profiter de l’aura et du business que suppose ce métier, certes attirant. Ces imposteurs n’en connaissent ni la teneur véritable, ni l’éthique, ils n’ont pas suivi de formation certifiante, reconnue, leur permettant d’exercer sans danger pour eux et pour autrui. Ils confondent la position basse et la maïeutique du coach avec la formation individuelle et le conseil personnalisé. Chaque métier est noble et mérite d’être appelé par son nom. Tromper sur ses compétences en dit long sur le professionnalisme de l’individu et le respect de sa déontologie ! Le manque de compétences du coach fait courir des risques à ses clients : perte de temps et d’argent.
— Une fois ce constat posé, qu’est ce qu’un bon coach et comment le choisir ?
1/ LA FORMATION INITIALE : avant toute chose, le coach doit disposer d’une formation initiale, sérieuse et certifiante afin d’acquérir les compétences fondamentales et les outils de base pour commencer la pratique du coaching en toute sécurité.
2/ LA FORMATION CONTINUE : afin de progresser en permanence sur les dimensions humaines (connaissance de soi, des autres et de la psychologie) et économiques (maitrise du commercial et de l’organisation, connaissance actualisée de l’entreprise), le coach doit être en formation continue pour réussir dans son métier.
Alors n’hésitez pas à poser la question aux coachs que vous rencontrez ! Quelle a été sa formation pour être certifié coach et de quelle manière assure t-il sa formation continue.
3/ LA DÉONTOLOGIE : un bon coach respecte sa déontologie et notamment ces 3 règles majeures :
- Le coach doit se sentir apte à coacher, en général et à l’instant de la séance. La priorité de tout coach sera d’être en forme afin de donner le meilleur de lui-même à chaque séance.
- Le coach doit avoir intégré au plus profond de soi l’essence du coaching : aider son client à trouver ses propres réponses : Il faut pour cela humilité et discernement. « Avoir le courage et la force de changer les choses que je peux changer, trouver la sagesse pour accepter les choses que je ne peux pas changer et disposer de la lucidité afin de les discerner le plus souvent possible. »
- Le coach doit respecter les pratiques efficaces du coaching : l’établissement et le respect d’un contrat écrit, assurer la confidentialité des échanges, respecter son client, ses valeurs, ses choix, respecter la finalité du coaching qui est de développer l’autonomie du client, assurer la qualité de la prestation notamment par la supervision, le choix conscient du lieu de coaching, et l’application des deux premières règles.
N’hésitez pas à interroger le coach sur sa pratique, sur ses croyances, sur ses valeurs, sa déontologie. Plus vous en saurez, plus vous serez rassurés et apte à passer le pas.
4/ UN TRAVAIL PSYCHOLOGIQUE PERSONNEL est indispensable au coach. Le « produit » du travail thérapeutique , c’est une conscience de soi la plus fine possible pour repérer ce qui se passe et une qualité d’être qui permet d’utiliser à bon escient sa propre personne pour l’avancée du client. Le coach doit en effet gérer en séance plusieurs phénomènes incontournables dans lesquels sa propre personne se trouve fortement impliquée: transfert et contre-transfert, éventuels jeux psychologiques, tentation de « sauvetage », tentation de passer en force en « toute-puissance », gestion des émotions… La personne du coach est au centre du coaching, c’est l’outil essentiel, il faut que cet outil soit en bon état de marche, pour le bien du client. Ce travail n’est jamais vraiment achevé et un coach responsable continue de disposer d’un « lieu de recours » au cas où il retomberait dans une zone d’ombre explorée ou inattendue.
5/ LA SUPERVISION : le coach se doit d’être supervisé. Le superviseur accompagne le coach. Cette fonction est essentielle au développement de l’efficacité du coach mais aussi au maintien de son équilibre psychique. Le superviseur offre au coach sa compétence en coaching ainsi qu’un espace de transfert. Là encore, vous pouvez ouvertement demander au coach que vous rencontrez s’il est en thérapie et s’il est supervisé. Ce n’est pas une question tabou, cela est censé faire partie de sa vie quotidienne de coach.
A ce stade, si le coach que vous interrogez dispose de tous les voyants au vert, c’est déjà bon signe. Mais ce n’est évidemment pas suffisant. Une fois les aspects pédagogiques, techniques et déontologiques passés en revue, le bon coach est doté de qualités humaines.
Vous devez « sentir » le coach, et généralement cela se joue dans les premières minutes, voire dans les premieres secondes quand les deux inconscients se rencontrent. Au cours de l’entretien visant à faire connaissance pour poser le contexte et les objectifs du coaching, vous pourrez déjà percevoir son niveau d’empathie et la qualité de son intelligence émotionnelle.
6/ LA CONGRUENCE est l’une des principales qualités du coach. Une personne est congruente quand sont en cohérence ce qu’elle est ou pense, ce qu’elle dit ou montre, et ce qu’elle fait. Un coach est congruent quand ses pensées, ses mots et ses actes sont alignés. La congruence implique donc que, dans la relation, le coach soit ce qu’il est, sans masque, et sans chercher à se cacher derrière un rôle professionnel.
7/ L’INTÉGRITÉ est la capacité à ressentir ce qui est vrai pour soi et à l’exprimer de façon claire et assimilable par l’autre. C’est également la capacité à maintenir le contact avec l’autre tout en restant soi-même en équilibre. L’intégrité développe le sentiment de confiance et d’authenticité entre deux personnes.
8/ L’INTUITION : un bon coach est un coach intuitif. Cette affirmation est excessive mais comment faire œuvre utile pour le client dans un temps si court ? Comment identifier avec fiabilité son chemin dans un labyrinthe inconnu du coach et souvent du client lui-même ? L’intuition fait bien partie de la boîte à outils du coach, et en bonne place. Le mot intuition vient du latin intueri qui signifie : regarder attentivement à l’intérieur de soi. L’intuition n’est pas un acte volontaire.
9/ L’ÉCOUTE : le bon coach est celui qui est capable d’écouter en 4 dimensions. Ecouter la parole du client qu’il accompagne. L’écoute n’est pas naturelle, elle s’acquiert par l’apprentissage, comme les musiciens ou les danseurs. Le coach se livre à un travail de perfectionnement sans fin sur sa capacité d’écoute. C’est un art difficile car l’écoute implique de faire le silence en soi et de s’écouter en même temps (écouter / ressentir son intuition comme on le disait plus haut). L’écoute active du coach est une invitation à s’ouvrir, à libérer la parole et les émotions, le client peut véritablement s’entendre lui même et prendre conscience de ses propos. Le concept des 4 dimensions implique l’écoute du contenu (ce qui est dit, les mots employés, les mots sensoriels), celle du « non verbal » (les gestes, les expressions faciales, les postures), du « para verbal » (les intonations, les nuances de volume sonore), et l’écoute du chemin mental, la logique du client pour voir comment il construit sa réalité (ses déductions, suppositions, interprétations, jugements, croyances, règles…).
Il s’agit de sentir le monde intérieur de l’autre comme si c’était le sien, Carl Rogers.
Sur les qualités humaines que nous venons de lister, je vous l’accorde, ce n’est pas aisé de les repérer lors du premier entretien. Cependant, il y a des indices qui peuvent vous aider. Sur le sujet de la congruence, vous pouvez vous faire une idée du coach en l’interrogeant sur son parcours, la façon dont il a fait ses choix, sa manière qu’il a de justifier son arrivée dans le monde du coaching. S’il est aligné, vous le verrez dans son discours. Pour juger de son intégrité, vous le sentirez dans la façon qu’il a, ou pas, de développer le sentiment de confiance. Cela « se sent » assez vite, dans les premières minutes de l’entretien. Laissez vous surtout guider par votre intuition, elle est la meilleure conseillère qui soit. Elle sait avant vous. Faites lui confiance.
N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous poser des questions sur le sujet du coaching, sur la profession, sur nos méthodes de travail… Nous serons heureux de vous répondre et de vous faire part de notre vision.