De quoi dépend le bonheur ? Quelle influence avons nous sur le bonheur ?
L’étude « Pursuing Happiness : the architecture of sustainable change » montre qu’il existe une part figée et une part influençable sur notre bonheur. François Lenoir, philosophe français, a écrit un livre sur le sujet Du bonheur, un voyage philosophique, et nous précise que :
Les enquêtes américaines montrent que les gens ne sont pas plus heureux aujourd’hui qu’il y a 50 ans, même s’ils sont plus riches. L’argent n’arrive jamais parmi les trois priorités des gens : l’amour, la santé et l’intérêt pour son travail. Aristote disait que le bonheur est dû à moitié à la chance et à moitié au travail sur soi, aux choix de vie. Les scientifiques modernes confirment que le bonheur est dû à 10 % aux conditions extérieures, c’est-à-dire l’argent, à 40 % au travail sur soi et à 50 % à la génétique, l’équivalent pour Aristote du destin et de la chance.
Selon les scientifiques, nous avons donc un pouvoir d’influence sur notre bonheur estimé à 40%. Beaucoup ou peu, bonne ou mauvaise nouvelle ? Je laisse le soin à chacun de répondre intérieurement à cette question.
Pour ma part, ce que je décide de retenir, c’est que peu importe le pourcentage annoncé dans cette étude, nous avons un pouvoir d’influence, alors utilisons le pour enchanter notre quotidien et lui donner la couleur qui nous anime.
Le bonheur est dû à 40% au travail sur soi, mais que signifie « travailler sur soi » ? Et quelles sont les options qui s’offrent à nous ? Le travail sur soi « a pour but la meilleure connaissance de son psychisme, inconscient et conscient, la compréhension et la modification positive de ses comportements dans le sens d’une maturation et d’une libération de la personnalité ».
Il appartient à chacun de décider de la meilleure façon d’être accompagné sur son chemin. Je vous présente ici quelques idées pour vous inspirer et peut être accompagner votre « premier pas » vers une meilleure connaissance de vous visant à augmenter votre potentiel de lâcher prise.
Celui qui regarde à l’extérieur, rêve. Celui qui regarde à l’intérieur, s’éveille.
Carl Gustav Jung
— Faire appel à un psychologue bien sûr, encore faut-il avoir le courage et l’envie de s’engager dans une thérapie ou analyse sur une durée indéterminée, potentiellement plusieurs années.
— Contacter un coach de manière ponctuelle pour faire face à une problématique définie, l’engagement ne se faisant que sur quelques séances, cela peut sembler moins contraignant pour certains et plus « socialement acceptable ». Combien d’individus ai- je entendu proférer : « Les psy, c’est pour les fous » ou encore « Voir un psy, c’est se regarder le nombril ». Le regard de l’autre, la peur du jugement peut nous fermer des options pourtant très intéressantes.
— La thérapie par l’écriture : Dominique Vaudoiset, graphothérapeute, anime des ateliers d’écriture, au cours desquels elle apprend aux autres à soigner leur écriture et à se soigner par l’écriture. Elle nous indique que « nous pouvons lever la censure du langage écrit et de ses codes. Nous pouvons laisser la rage, la colère, l’impuissance vivre son rythme et déformer, laisser déformer nos lettres. Prendre un gros feutre noir et écrire très gros. Changer de papier : papier craft, carton… ».
— La thérapie par le sport, on sait que l’exercice est bon pour la santé physique. Des dizaines d’années de recherche ont montré qu’une activité sportive régulière diminue le risque de développer de nombreuses maladies – pathologies cardiovasculaires, obésité, diabète, cancer – et augmente la durée de vie. Mais les bénéfices de l’exercice sur la santé mentale sont moins bien connus. Des activités sportives régulières et durables permettent-elles vraiment d’atténuer certains troubles psychologiques ? Et bien, oui, la science l’affirme pour les troubles dépressifs. Ce serait même l’un des traitements les plus efficaces, les plus sûrs, les plus pratiques, les plus économiques et les plus agréables qui soient. Le psychologue clinicien James Blumenthal, de l’université Duke, en Caroline du Nord, le confirme : « Je crois profondément aux vertus de l’activité physique. Une majorité d’études rapporte que les bénéfices liés à l’exercice seraient aussi importants, voire plus élevés, que ceux des médicaments pour certains patients. » dans une interview donnée au magazine Cerveau & Psycho.
— La thérapie par le théâtre, on y apprend à s’exprimer, à ne pas avoir peur du regard des autres, à gérer son souffle, à projeter sa voix, à être conscient de son corps, à être dans une attitude corporelle d’affirmation, à gérer son stress. Autant de choses qui permettent d’être plus spontané, de se sociabiliser, de se sentir plus à l’aise avec son image et celle que nous renvoie les autres.
— La thérapie par la danse, permet à l’individu de faire sortir ses émotions et de s’exprimer à travers son corps. Dans ce cas, il n’y a pas d’apprentissage mais de l’expression pure.
— La thérapie par la musique appelée aussi musicothérapie, un moyen privilégié d’accéder à ses émotions et de les décharger. On parle de musicothérapie réceptive lorsque l’individu écoute de la musique, et de musicothérapie active lorsque l’individu créé un extrait musical à l’aide d’un instrument.
— L’art-thérapie est une forme de psychothérapie qui utilise la création artistique (dessin, peinture, collage, sculpture…) pour prendre contact avec sa vie intérieure (sentiments, rêves, inconscient…), l’exprimer et se transformer. En art-thérapie, le but du processus n’est pas artistique. On ne se préoccupe pas de la qualité ou de l’apparence de l’oeuvre finale, la démarche thérapeutique consiste à laisser progressivement surgir ses images intérieures, qui peuvent être autant le reflet d’expériences du passé que de rêves auxquels on aspire.
— La thérapie par le coloriage, j’en ai entendu parler il y a quelques années. Nombreux sont les coloriages pour adultes vendus dans le commerce. Des oeuvres grandeur nature à accrocher sur un pan de mur chez soi ou sous forme de cahier à avoir sur soi, à colorier chaque jour pour se délasser, pour stopper les pensées, pour concentrer notre attention sur l’oeuvre même si nous ne savons pas dessiner ou peindre. Le coloriage est, par définition, accessible à tous, à partir de 2/3 ans 🙂 Certains spécialistes estiment même que les effets du coloriage pourraient être similaires à ceux de la méditation. De nombreux indices sur la vie interne de l’individu peuvent émerger suite au coloriage : les couleurs utilisées, le type de trait…
Vous l’aurez compris, il existe de nombreuses façons de travailler sur soi, en fonction de ses besoins et de ses attentes. Il revient à chacun de choisir sa méthode, avec un accompagnant ou pas.
Peut importe le choix que vous ferez tant qu’il vous procure du lâcher prise, du bonheur, de la joie ou toutes autres émotions positives vous aidant à dissiper le stress et les pensées oppressantes.
Vous êtes responsables de vos 40 % !
Vous faites quoi, vous, pour être heureux ?